vendredi

mardi

L'obsession

des gens
croisés
n'importe où
savoir où ils vont
ce qu'ils font
ce qu'ils voudraient
est-ce que ça, ça peut faire office de vie?
Et toi, tu fais quoi?
Euh, ben , je croise des gens


Pourtant il nous l'avait bien montré,

Il fallait se tenir prêt, pour le saisir
le moment 

(mais on est gauche, on est con, on le loupe à moins deux, après il nous semble que oui, il s'est passé un truc)
De quoi partir?

Des choses vues, entendues, perçues?
Des choses imaginées, vécues avec attestations?
Des liens?
Des manques?
Des terreurs?
Des empathies étranges?




ça s'empile
ça s'exclut
ça fermente
ça ne sert à rien

samedi

En réalité, je n'y arrive pas.
 C'est le bordel dedans, c'est tout cassé.

Les autres présentent mieux. Il y a des enfants, ils en attestent on peut voir leurs trombines (lisses, jamais d'yeux au beurre noir), ils sont en couple c'est dit, c'est écrit (commenter commenter), ils ont tant d'amis, tant d'avis, tant d'excroissances culturelles à partager.
Je voudrais dire, moi aussi j'en ai, moi aussi j'en ai, tout ça, tout pareil, regardez regardez, regardez encore, comme je suis intéressant.
Je m'entraîne.
Je prends des drogue dures aux fins de désinhibition. 

Mais c'est le bordel dedans, c'est tout cassé.
Je n'ai même pas la force (et les moyens) d'embaucher le metteur en scène, ou Séguéla, enfin quelqu'un, quoi, un capable en image, un recycleur de talent.



(sauf que:
1. Tu te répands ici.
2. Tu es pathétique.)

(impression à chaud, avant l'amputation définitive)