samedi

funky con

Elle disait ça, t'es rien qu'un funky con (en déversant tout son cognac à lui dans l'évier juchée sur ses jambes de girafe). Il aimait cette façon qu'elle avait de l'aimer encore, même si ça le faisait un peu chier, cette histoire de cognac dans les égoûts. Le gosse hurlait il disait, mais enfin, tu ne vas pas le voir? Demain j'ai muscu à l'aube déjà que j'arrête de fumer - pour te faire plaisir-  et l'autre ce subordonné qui ne remplit pas ses objectifs c'est encore moi qui vais prendre et tintin la prime, j'arborais ma tête crédible de surmené entre les mains,  mais la girafe n'en avait rien à faire elle disait tu ne sais pas, que demain je vais partir, te laisser le tout (geste de la main aplatie ongles sur l'endroit réel cet appart à crédit notre petit nid d'amour lustré comme des sous neufs avec bébé désiré intégré comme la cuisine), tu n'as pas encore compris, demain je vais partir, funky con.

A cet instant j'étais encore assez content, en réalité, qu'elle me trouve funky. Et les mots, les mots, on sait bien ce que c'est. De la gnognotte, du vent, des fumisteries qu'on s'invente. Elle me croit con, la girafe, mais ça, au moins, je l'ai bien compris.

J'avais saisi, elle nous aimait trop, c'est tout.

Enfin, elle est quand même partie. J'en ai trouvé une autre. Le petit ne voit  même pas la différence. Moi non plus, à vrai dire. Celle-ci a simplement une carapace de tortue, mais c'est peut-être juste une histoire de jambes plus courtes.
Elle m'aime beaucoup, moi et le petit.

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