lundi

incursion

vendredi

ceux aimés

ma tête


La réduire, enlever les chairs, la voir telle qu'elle est.
Le beau miroir.
Elle rigole comme une bossue, la garce, elle dit tu fais tonannieerneauxouquoituracontestaviec'estdébileons'enfoutcontrefoutdetestrucs,
Ouais, elle a pas tort, c'est ridicule (néanmoins personne ne lit et sous couvert d'anonymat, un petit terrier, un tout petit, bien enfoui, ... On pourrait avoir le droit?)

sous les ponts

Bon, ça finit souvent en chaos KO (et maintenant il doit juste décider s'il sort jusqu'au coin de la rue, ou s'il s'en passera)
Il pleut, ou c'est un bruit de bruiteurs?
Il a tendance généralement à ne pas les fumer jusqu'au bout, mais ce n'est pas parce que tous, ils ont arrêté de fumer (avec cette détermination qu'il admire, sans être forcément d'accord, sur le fond).
Ce n'est pas non plus parce qu'il envisage de façon certaine le cancer des poumons, trou dans la gorge et fric à sortir (quand ce sera son tour la sécu dira Monsieur cher Monsieur est-ce à la collectivité de payer, pour vos addictions crasses), non, ce n'est pas pour ça, c'est un temps à fumer qui lui convient, elle dit ça coûte très cher tout de même tu pourrais en profiter jusqu'au bout, tout ces trucs qu'on pourrait acheter au lieu de, ah, quoi, il ne voit pas trop mais sûrement, bon, ces histoires de clopes n'ont pas tellement d'intérêt, mais il faut bien qu'on se prononce, sur la question.
(Jusqu'à ce jour proche où on devra réellement se cacher, il y aura des ligues secrètes, de nouvelles histoires d'amours, des agonies interdites)

jeudi

moins plus de corps





branlante

Ils s'aiment bien, les gens?
Pas entre eux, mais de eux à eux, ils s'aiment bien?
Je voudrais bien qu'on me dise, comment ils font pour s'aimer bien (enfin, ceux-là). J'utiliserais la méthode, je ferais tout bien point par point, d'accord? 
Une bonne âme, pour me dire comment on fait?
Non? 
Personne?
Le coach pour s'aimer bien a un gros nez personnalisé. Il rayonne, c'est vrai, mais je ne comprends rien à ce qu'il me dit (les chants révolutionnaires, les avenirs radieux , les pouvoirs d'achat couvrent sa voix). Il marche dans ma flaque, bon. Il n'entre pas dans mes faux-fonds.


mercredi

rue meurt

ah ben mince

Quel est ce rêve où on envoie des couteaux dans les bouches?

(Et force est enfin de constater qu'il s'agit, sous les habillages divers, d'un journal intime). 

Curieusement, et très incidemment, d'autres manques de mains apparaissent. Mais c'est peut-être qu'il suffit juste, de prêter attention.

Journaler, c'est comme faire l'ogre. Quelques critères piteux, une chambre froide, des chairs à mâcher.

ne pas jouxter le stadium

on cessera d'être triste


(un jour)

A faire s'il s'agirait pour de vrai d'un roman

  1. glander dans un chenil
  2. faire le plan du cube
  3. quels nouveaux jobs
  4. lire des trucs sur Sparte
  5. revoir  A history of violence
  6. me mettre dans les peaux (pas seulement, celles qui me plaisent)
  7. la lumière
  8. le lapsus visuel - de quelle façon
  9. aller à la peur
  10. regarder ça (Degas mais ici, pas de danseuses)

ce serait

comme si on allait nulle part, mais avec détermination
(T'entends ça, mon petit bourreau?)

j'entends, j'entends, mais je ne suis pas convaincu

aujourd'hui tu es mort

aujourd'hui tu es mort il y a sept ans
c'est un fait
on est certainement plusieurs à le reconnaître ainsi
un fait
mais ça n'en reste pas moins étrange
cette idée folle que tu grenouillerais quelque part, tu aurais simplement voulu disparaître qui n'en rêve pas
avec nouvelle femme nouveaux enfants et trouille dantesque de la mort, à tout casser sur ton passage comme habituellement
il faut en faire un sacré, d'effort
pour envisager le rien après les choses
le mot rien a déjà un contenu
quel mot, sans contenu, putain oui, quel mot?
néant: non
rien: non
tout: non
je m'épuise, à en trouver un
(écoute, tu meurs et puis voilà, peut-être le mot précis, le mot adéquat, peut-être qu'il viendra naturellement à ce moment-là)

Tu as disparu, mais pas tant que ça, il manque encore le mot qui dirait

comment ne pas, sonner faux?


Tu sonnes faux si souvent. Eux aussi, ils sonnent faux. Mais quoi?
On bouscule la cloche, on hurle au vent noir, on se met tout nu et on avance en choeur, sur les plages vides?
Celui dans le coin accourt très vite, pour dire que le vrai n'existe pas.

Ton organe interne mesure très précisément tes impostures, néanmoins. Le tableau dès l'instant, grisé, tu peux en voir, si tu le souhaites, toutes les occurrences.

y croire, ou pas


16:39 ne pas y croire.

lundi

finalement

tête en bas plastifiée dans le cadre

(ah ah ah, 
il rigole trop pour ne pas se désespérer, non, tu interprètes, il rigole adéquatement à la mesure de ce qui est drôle, tu n'as aucun sens du comique, ce qui est drôle EST drôle c'est toi qui est imperméable dans ton jus noir tu les prends ils s'en fichent, ce qu'ils rient, ce qu'ils rient, eux)

Ils doivent être bien malheureux alors, pour avoir besoin de rire autant. Quand on est heureux on ne rit pas, on a la mine grave.

Tu n'as donc rien compris.
Tu ne comprendras sans doute jamais, tu n'es pas faite pour comprendre, tu ne sais pas les émotions franches, tu ne sais strictement rien, va confire ailleurs, laisse-nous qu'on rigole un peu.


samedi

zone d'activité 3


 ZONE

zone d'activité 2

zone d'activité

funky con

Elle disait ça, t'es rien qu'un funky con (en déversant tout son cognac à lui dans l'évier juchée sur ses jambes de girafe). Il aimait cette façon qu'elle avait de l'aimer encore, même si ça le faisait un peu chier, cette histoire de cognac dans les égoûts. Le gosse hurlait il disait, mais enfin, tu ne vas pas le voir? Demain j'ai muscu à l'aube déjà que j'arrête de fumer - pour te faire plaisir-  et l'autre ce subordonné qui ne remplit pas ses objectifs c'est encore moi qui vais prendre et tintin la prime, j'arborais ma tête crédible de surmené entre les mains,  mais la girafe n'en avait rien à faire elle disait tu ne sais pas, que demain je vais partir, te laisser le tout (geste de la main aplatie ongles sur l'endroit réel cet appart à crédit notre petit nid d'amour lustré comme des sous neufs avec bébé désiré intégré comme la cuisine), tu n'as pas encore compris, demain je vais partir, funky con.

A cet instant j'étais encore assez content, en réalité, qu'elle me trouve funky. Et les mots, les mots, on sait bien ce que c'est. De la gnognotte, du vent, des fumisteries qu'on s'invente. Elle me croit con, la girafe, mais ça, au moins, je l'ai bien compris.

J'avais saisi, elle nous aimait trop, c'est tout.

Enfin, elle est quand même partie. J'en ai trouvé une autre. Le petit ne voit  même pas la différence. Moi non plus, à vrai dire. Celle-ci a simplement une carapace de tortue, mais c'est peut-être juste une histoire de jambes plus courtes.
Elle m'aime beaucoup, moi et le petit.

finir par une apesanteur


Il s'attend depuis longtemps. Il n'arrive jamais.

positions

vendredi

honte d'avoir honte

Tenter de, en dépit de ce qui poisse

honte d'écrire

- tenter de -

in myour head

une facon de honte

des fermetures des appréciations cette idée qu'on ne sait pas, s'en foutre, et l'eau qui coule derrière imperturbable, on voudrait être elle, ou la main, celle qui dispose le cadenas et en optionne le code
mais
tu ne sais pas s'il ne vaut pas mieux être informe
au bout du compte

tu as souvent

HONTE

mais par quoi la remplacer (la tête)

mais par quoi la remplacer, il dit.

Une tête d'ange pas très au point, elle dit.

Il dit masque ça se dit persona, en latin (il est étonné, qu'elle ne le sache pas, mais elle ne le sait pas).

Il dit tu serais plutôt ça:

Elle dit, t'es un vrai con, ou quoi?

Il dit, ah. Et,

tu préfèrerais que je te mente? Il dit regarde-toi.
(mais elle ne se voit pas, elle ne sait pas.)

Tu enlèves une tête mais il en reste plein d'autres, tu réfléchis, tu les adoptes.





Mais ils sont morts, il dit encore, on s'en fout, de ceux qui sont morts.


Elle dit, on s'en fout pas, mais elle n'a aucun argument tangible, concret, à opposer à l'oubli, puisqu'il arrive nécessairement.


De quelles façons ne pas oublier
pourquoi
même si
ça ne sert à rien (il dit)
ou qu'à se faire plaisir
à ressasser
à confire le passé
à ne rien voir
ici
maintenant
tu ne vois rien
tu n'es même pas capable
de te regarder distinctement
dans une glace
tu préfères les morts
t'enlève un r et c'est pareil
mots
morts





jeudi

au début je la porterais dans un sac plastique

J'irais boire un coup, j'aurais ce carnet dans lequel je n'écrirais rien.
J'écouterais celui de dos parler.
Il serait question de pouvoir d'achat et de Belgique, et d'une fille à qui ses copines ont posé un lapin. Il lui offrirait un kir, au plaisir de la maison et d'un autre consommateur en cravate qui a l'air de s'ennuyer un peu.
Je boirais deux demis, j'irais aux toilettes.
En partant je laisserais le sac sous la table avec ma tête dedans.
En sortant la pluie crachinerait un peu différente, mais personne ne se rendrait compte de rien. Il ferait déjà nuit.

la déposer quelque part


en changer

j'ai collé un bout de post-it jaune

sur le rond pile 
de la web cam

y a écrit
ment
de là

aucun souvenir des mots d'origine

mots à droite

  1. au cube
  2. Jérôme
  3. titre
  4. texte sans fin
  5. quinze
  6. collecte
  7. lucky strike
  8. celui qui
  9. système du mouchard
  10. contrepoint

je n'ai pas tellement envie de

  1. suivre (l’activité de mes proches)
  2. m’inscrire (gratuitement)
  3. regrouper (mes crédits)
  4. trouver (les célibataires qui me ressemblent)
  5. découvrir (des milliers de nouvelles opportunités)
  6. saisir (une localité)
  7. réagir, donner (mon opinion)
  8. me connecter (là)
  9. m’identifier (là)
  10. disposer (d’un autre équipement)

    et je ne t'arrose même pas,

    textures de cimetières







    texture de gens

    cri

    Tu aurais dû répondre de cette manière-là, avec ce ton-là, tu aurais levé les sourcils au bon moment baissé la voix  effectué un rictus un peu ironique comme ils effectuent leurs double-salto sur la glace, habillés de moche (tu aimes les regarder des heures entières pour éprouver ton corps statique) /NON, tu n’aurais pas dû répondre, tu aurais dû lever les yeux vers la mouette, garder ce genre-de-silence-qui-en-dit-long, puis te lever, droit du haut du corps mouvant du bas sans aucun geste de la main/ SI, tu aurais dû répondre 
    ah ouais ? 
    et manger salement ton sandwich pour le dégoûter un peu plus/ NON, tu n’aurais pas dû répondre, juste un cri comme lorsqu’il t’arrive de crier quatre fois par an quand tu t’aventures dans la nature (et alors tu ne peux que constater, ton mince filet de voix cassé – ça n’a rien d’un cri)/ SI, tu aurais dû répondre, un truc bien balancé, chaque mot bien à sa place dans la phrase façon coutelas pour gagner en ligne directe son cerveau et farfouiller dedans, mais de façon polie, poli comme lui comme toute son élégance parfaitement suffisante/ NON, tu aurais dû lui foutre ton poing dans la gueule/ SI, tu aurais dû argumenter, convoquer des restes (rhétoriquement parlant), mettre à jour et en lumière ses turpitudes langagières, même à emprunter ce terrain abject/ NON, tu aurais dû te retirer de toi/ SI, tu aurais dû aller dans son sens, voir jusqu’où il pouvait aller/ NON/ SI / faisait si beau pour la première fois sur ce banc tu avais les bras à l’air et maintenant, ce coup de soleil (ça fait blanc sur le rouge quand tu appuies avec ton doigt)/ NON/ SI /aurais dû/ n’aurais pas dû/

    ce que tu as fait simplement c’est ce sourire niais, en partant tu lui as chaleureusement serré la main, il est resté là, jambes ouvertes, tête un peu penchée en arrière pour savourer le jour et ses chaleurs et peut-être même la joie décuplée de t’avoir vu, si stupide, si ouvertement masochiste.

    Tu es rentré te terrer chez toi où depuis tu appuies ton doigt sur tes bras rouges frits en pensant à ce que tu aurais dû dire ou faire de façon appropriée, nette, efficace, comme eux.

     En bas, dans la cour, ils font des travaux, et le voisin gueule en cadence.