C. vivant dont les doigts en moins sont en trop sur ses pieds. Il a maintenant trouvé l’amour.
F. vivant ayant caché un bras, dans le ventre (le gynéco las : c’est étrange je ne vois pas le bras droit il semble qu’il y ait un problème / elle : imaginant déjà le petit être joufflu sexe indéterminé une volonté du couple avec ce bras-main en moins, et alors ce n’est pas si grave, elle voyait déjà de nouvelles façons de vivre, elle s’organisait mentalement, elle alliait comme toujours sens pratique et fatalité). Plus tard elle manquera le noyer un jour d’été (une vague non prévisible).
L. vivant, qui a pour de vrai un bras en moins, il a réussi dans le spectacle vivant (au village, on ne voit pas très bien ce que ça recouvre, ni s’il en existe des morts, de spectacles, mais on le dit avec une certaine fierté).
M. vivant qui, par un système de dérivation chirurgical étrange (aujourd’hui interdit), a fait supprimer une glande située sous un bras, sous anesthésie générale deux jours d’arrêt de travail la honte d’avoir à dire au chef de service, afin d’éradiquer toute cette sueur excessive qui entamait au moins quatre fois par jour sa confiance en lui (terrible épreuve du serrage de mains – il avait pensé un temps émigrer dans des pays ne pratiquant pas cette coutume frénétique de reconnaissance et d’évaluation, et ne savait pas que la sueur resterait équivalente, en quantités, qu’elle sortirait juste ailleurs : poitrine, dos, entre-jambes, front). Depuis quelque temps il s’est mis à la psychanalyse.
F. mort, encore vivant la main décharnée qu’il pointait la nuit vers nulle part, et le silence de l’hôpital comme une mer froide pour l’engloutir dès qu’il cesserait de la tendre.
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